Le Viet Vo Dao

La voie de l'art martial Vietnamien

L’Art Martial Vietnamien propose deux orientations complémentaires : l’une externe dénommée Viet Vo Dao, l’autre interne dénommée Tam The Dao. Le Tam The Dao apprend à découvrir son corps, à percevoir et à fortifier la circulation générale de l’énergie. Les exercices de Tam The Dao ne sont ni trop dynamiques, ni trop statiques. Ils consistent à placer le corps en relaxation complète grâce à des mouvements respiratoires appropriés qui se succèdent selon un rythme harmonieux et Ininterrompu tel un courant d’eau coulant avec douceur.

Le Viet Vo Dao comporte des techniques extrêmement riches et codifiées: frappes avec les mains, les pieds, les coudes, les genoux, projections, clefs, balayages, ciseaux, sauts, casses, respiration, méditation … ainsi que les armes traditionnelles dont les plus courantes sont : BONG-PHAP (bâton), DAO-PHAP (sabre), MOC-CAN (tonfa vietnamien), MA-TAU (cimeterre), DAI-DAO (sabre géant), LONG-GIAN (nunchaku vietnamien), etc.

L’entraînement est adapté à la constitution naturelle et aux possibilités de chaque pratiquant. les femmes, les enfants et les personnes âgées adoptent un travail approprié. Le symbole du Viet Vo Dao est le bambou est l’image de la droiture, de la souplesse, de la constance et du désintéressement. Il témoigne de l’attitude mentale que tout Viet Vo Dao Sinh (pratiquant) doit s’efforcer d’atteindre.

 Petite histoire du Viet Vo Dao

La voie de l'art martial Vietnamien

Le Viet Vo Dao n’est pas l’invention d’un seul mais l’œuvre de tout un peuple qui, au cours de son histoire, dut lutter pour survivre.

L’on s’accorde à honorer l’Empereur HUNG VUONG comme fondateur du Viet Vo Dao. En effet, sous la dynastie des HUNG VUONG (2879 – 258 av. J.C.) l’art martial vietnamien ainsi que la médecine traditionnelle et la philosophie se sont structurés.

Les Arts Martiaux ont subi de grandes influences tant de la part de l’Empire Chinois que de l’Inde. L’ancien Viet Nam: le DAI VIET, a ignoré le xénophobisme et a intégré en un syncrétisme les différents apports culturels et spirituels du confucianisme, du taoïsme du bouddhisme. Pendant des siècles la pratique des Arts Martiaux relevait de l’organisation militaire pour la face visible alors que la face cachée dépendait des temples et des villages.

A la fin du XIXe siècle, avec la colonisation Française, l’ensemble des Arts Martiaux fut mis dans l’ombre et la pratique ne se fit plus que secrètement dans les familles en gardant l’aspect traditionnel.

Au début du XXe siècle, lors de la première guerre mondiale, l’Art Martial Vietnamien atteint l’Occident. De nos jours, au Viet Nam, les écoles et styles sont extrêmement diversifiés: chaque village de moyenne importance développe un aspect de l’Art Martial, certaines grosses agglomérations possèdent plusieurs écoles de styles différents qui coexistent dans un respect mutuel. Les nombreuses ethnies qui vivent dans ce pays affirment aussi leur propre réflexion martiale en harmonie avec leur milieu naturel, leur mode de vie. Il est donc essentiel pour tout pratiquant de l’Art Martial Vietnamien d’accepter les différences techniques et de rechercher à enrichir sa propre pratique.

Maitre Fondateur Viet Vo Dao

 Notre  école : le style HAN BAI

La voie de l'art martial Vietnamien

Tasteyre Tran Phuoc Philippe et Farid belkessaMaître Tasteyre Tran Phuoc Philippe (à gauche sur la photo) est à l’origines du style Han Baï Duong en France, il est l’un des cinq fondateurs du Viêt Võ Da en France, et a participé à la création de la Fédération Française de Viêt Võ Da en 1973.

Aidé par ses disciples, il enseigna dès 1971 dans différents clubs de la région parisienne, principalement à Massy dans l’Essonne, qui devint un club de référence. La renommée de cette salle s’est bâtie sur un apprentissage très poussé des techniques de combat. Jusqu’en 1984, Maître Tasteyre Tran Phuoc Philippe a su dynamiser le style Han Baï, au sein de la FFVVD. Suite à son départ en 1984, et à sa demande, monsieur Farid Belkessa (à droite sur la photo) fut nommé représentant du style Han Baï par le Maître doyen Nguyen Dan Phu et par le président de la FFVVD.

Farid Belkessa a continué de développer ce style très spécifique parmis les arts martiaux vietnamiens, suivant la voie tracée par son Maître. Son objectif premier est d’apporter son savoir et sa compétence aux générations suivantes afin de sauvegarder un héritage culturel qui remonte à la nuit des temps.

 Pourquoi pratiquer le Viet Vo Dao ?

La voie de l'art martial Vietnamien

Actuellement, face aux armes modernes, la lutte avec les mains, les pieds, le corps ou les armes blanches est dérisoire et d’ailleurs le propos n’est pas là. Il s’agit bien plutôt de développer, de cultiver des qualités telles que la souplesse, la détermination, les réflexes. La pratique de l’Art Martial Viet Vo Dao a pour but la formation de l’homme tant sur le plan physique que mental. Bien sûr en poursuivant ce projet, on s’aperçoit vite que les performances des muscles ne sont pas importantes en soi mais qu’elles ne sont que des moyens pour atteindre un autre niveau.

Il s’agit donc surtout de cultiver la résistance, la santé pour être capable de riposter, de subir et de dépasser toutes les agressions extérieures.

Il diminue l’anxiété et l’instabilité émotionnelle, améliore l’humeur et augmente la résistance au stress. Ce bien être est vivement ressenti dans la vie sociale, familiale mais aussi professionnelle: ainsi, des études ont montré que chez les employés pratiquant une activité sportive, les accidents du travail sont moins fréquents, les arrêts pour maladie plus courts et la productivité plus grande. Dans la pratique des arts martiaux, le pratiquant apprend en plus à maîtriser ses nerfs, à défouler son agressivité et à canaliser son énergie ce qui le conditionne à mener une vie sociale encore plus équilibrée.

Caracteristiques techniques

La particularité de ce style est la très grande richesse de techniques.

L’entraînement de base comporte un assouplissement long et vigoureux, qui trouve sa justification dans le travail très approfondi des coups de pieds. Il faut pour cela non seulement de la souplesse, mais aussi de la force et de la rapidité dans les déplacements, L’échauffement debout comme au sol, permet à tout le corps de trouver la fluidité et l’agilité nécessaire.

En définitive, chacun parvient à s’exprimer à travers l’extrême diversité des techniques caractéristiques de l’école Han Baï. Le style Han Baï fait une grande place au travail de l’énergie et de la respiration. Il ne s’intéresse pas seulement à l’efficacité en combat.

Il offre aux pratiquants un apprentissage de leur corps, de la façon de respirer. Comme les autres arts martiaux, le style Han Baï Duong est une école de vie.

Les avantages :

Sur le plan Physique : Par un échauffement rigoureux et le travail d’exercices physiques, le pratiquant renforce son corps du point de vue musculaire et gagne en souplesse.

Sur le plan Psychologique : Les agressifs apprennent grâce aux art martiaux à se modérer et à se contrôler, tandis que les timides y puisent le peu d’agressivité qui leur fait défaut.

Sur le plan Psychomoteur : ’entraînement aux parades et aux enchaînements améliore la coordination motrice des personnes qui pratiquent régulièrement. Nous avons pu remarquer que, chez les personnes ayant des déficiences psychomotrices, le fait de s’entraîner permet de mieux surmonter leur handicap.

Sur le plan Social : D’une façon générale, l’exercice physique améliore la forme et apporte un bien être certain.